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DE LA VILLE DE PARIS.
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graces à Dieu, en chantant le Te Deum par les eglises, et faire les feuz de joye à Paris et es villes circonvoi­sines de l'Isle de France'1'.
"Au demourant, nous avons receu les trois Lettres que vous, Prevost des Marchans, nous avez escriptes depuis nostre partement dudict Paris'2' : aux deux premieres desquelles nous vous avons faict responce ; et pour le regard de la derniere, qui est du xxve du present'3', nous vous dirons que ce nous a esté bien plaisir de veoir par icelle que toutes choses soient en bon et paisible repos par delà. En quoy nous asseurons qu'elles continueront par le bon debvoir et dilligence dont vous y userez, comme nous vous cn prions.
"Donné à Lyon, le premier jour de Septembre 1574.n
"J'escriptz à Monsieur dc Paris en faire aussy fere procession generalle '4', en laquelle je m'asseure que vous vous trouverez voluntiers. "
Ainsi signé: "CATERINE)). Et au dessoubz : "Pinart».
Et au doz est escript ce qui s'ensuict : A nos trés chers et bien amez, les Prevost des Mar­chans et Eschevins de la Ville de Paris.
Envoyée'5' le vnme Septembre 1574.
CCCLXIV. — Monsieur Budé, Conseiller de Ville au lieu de Mons" Vivyen.
[Mandemens aux Conseillers.]
io septembre 1674. (Fol. 161 v°.)
"Monsieur le premier President, plaise vous trou­ver demain, deux heures de relevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour adviser sur la resignation qu'entend fere Monsieur Vivien de son estat de Conseiller de Ville au proffict de maistre Dreux Budé, conseil­ler, notaire et secretaire du Roy, et l'un des quatre notaires de la Court de Parlement : vous priant n'y voulloir faillir.
"Faict au Bureau, le x1M Septembre m vclxxiii «Les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris, "Tous vostres.»
Pareilz Mandemens ont esté expédiez à tous les autres Conseillers de laditte Ville.
CCCLXV. — Idem. [Assemrlée de Ville.]
11 septembre 1574. (Fol. 161 v°.)
Du samedy xi"" Septembre m vclxxiui.
En Assemblée le jour d'huy faitte, au Bureau de l'Hostel de la Ville de Paris, de Messieurs les Pre­vost des Marchans, Eschevins et Conseillers de la-
ditte Ville, pour adviser sur la resignation que en­tend faire Monsieur Vivien de son estat de Conseiller de Ville au proffict de M0 Dreux Budé, conseiller, notaire et secretaire du Roy, et l'ung des quatre no-
(1) Ces solennités furent célébrées le lundi i3 septembre; voir ci-dessous l'article CCCLXV1.
(-) La Cour avait quitté Paris le 7 ou le 8 août; voir l'ordonnance de la Reine Mère, Régente, en date du 7 août, rapportée ci-dessus, art. CCCXLVIII.
(3) Aucune des trois lettres du Bureau ici mentionnées ne figure au Registre, qui ne contient non plus qu'une seule réponse de Catherine, sur les deux lettres qu'elle annonce avoir envoyées antérieurement à celle qui fait l'objet du présent article. Cette missive de la Reine Mère, faisant réponse à celle du Bureau en date du 16 août (voir la note 3 de la page 202), fut expédiée de Pagny-sur-Saône le 21 août; elle figure ci-dessus, art. CCCLVI.
O En conformité de la lettre de la Reine Mére, Régente, le Chapitre ordonna qu'une procession générale suivie du chant du Te Deum aurait lieu le lundi i3 seplembre; voir p. 206, note 2.
(-) Sic au Registre; mais il faut sans doute rectifier et lire : receue. En effet, il est invraisemblable do supposer que le Roi étant entré à Lyon, le lundi 6 seplembre, la missive de sa mère, méme écrite depuis plusieurs jours, n'eût pas fait mention, en manière de post-seriplum, d'un événement de cette importance. Or Catherine annonce l'arrivée du Roi pour le lundy après le jour où elle écrit au Bureau de la Ville de Paris. U faut donc que sa missive ait quitté Lyon après la date du premier jour de septembre (qui, en celle année, tomba un mercredi) et avant celle du lundi 6, jour de l'arrivée du Roi. El la correction qui consiste à remplacer 1e mot envoyée par celui de receue rend plausible et certain le quantième du 7 septembre consigné au Registre à la suite de la missive : c'est donc d'après cette dale que nous avons attribué à ce document son numéro d'ordre dans le présent Volume.